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Istanbul

from Istanbul by ROBERT SPLINE

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lyrics

Istanbul
© ROBERT SPLINE / ISTANBUL / 2014

C’est de ce déshonneur que sont faites les grandes conquêtes,
dans ce chaudron de joie et de misère,
c’est ici que le monde a commencé, c’est ici qu’il finira,
dévoré par un torrent de voitures,
par ce monstre froid de béton et de métal qui hier encore
nous berçait tendrement.

Les illusions soudaines et les cris de colère résonnent
dans cette nuit barbouillée de lumières froides
et de néons indécents qui clignotent sans espoir
leurs signaux de détresse en racontant tout bas :
« la fin du monde est pour bientôt ».

Et l’on se donne des airs, on fait semblant de rien,
on rit des fatalités parce qu’il y en a toujours,
au carrefour des époques, qui n’ont pas bien compris.
Et ceux-là savent leurs tours, connaissent leurs échecs,
on les fera prophètes quand tout sera perdu.

Les souvenirs de novembre ressortent au printemps
et donnent un goût de neige aux oiseaux égarés
qui tombent en pluie d’automne fracassés par les lieux communs
que l’on assène au mégaphone pour rassurer les citoyens.

Il faudra bien faire quelque chose de toute cette colère
dont on fait des manteaux, remplis de glace et puis de bière,
la fin du monde est pour bientôt.

Ce n’est pas de l’argent c’est de la sueur qui a bâti ces murs
et la rue se souvient d’où viennent ses pavés.

Et tous ces vauriens qui voient repartir
des bateaux chargés d’horizons lointains,
ils sauront s’en souvenir de la grande colère
et retourner ce monde
qu’ils ont fait de leurs mains.

C’est les mots qui se retranchent,
c’est l’esprit qui s’en va dehors
et s’aperçoit que tant d’efforts
n’ont pas suffi à l’attacher.

Je veux boire encore.

Je veux boire encore et puis casser mon verre,
fumer cheminées entières et puis m’allonger là,
finir la bouteille, mettre du jour dans mon sommeil
et la nuit noire dans mon tabac
je veux raconter encore

Ce qu’on a dans le ventre de fragile et précieux,
la colère et la sueur, les lueurs dans les yeux
ce qu’il reste de sauvage, de brûlant, d’inachevé
je veux raconter encore
et puis retourner danser.

Je veux me rouler par terre,
vous montrer ce que c’est que la bienséance
et puis m’allonger là sans violons ni tambours,
j’ai dans la tête un orchestre
qui n’a besoin de rien

Et si j’ai pas bien compris la règle du jeu
je danserai ce soir je chanterai un peu
je veux raconter encore
je veux boire encore

Istanbul

credits

from Istanbul, released September 27, 2014

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