1. |
Du Silence
08:04
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Du Silence
© ROBERT SPLINE / ISTANBUL / 2014
C’est du silence.
Que l’on porte sur soi comme un bijou dis voir
tout ce qu’il reste à dire qu’on n’a pas su porter
Oh nous voilà bien mis petits chiens de ferraille
pour aller faire la cour aux tenants du bistrot
Et nos cercles de rouille et nos tours imprenables
dans le vent du passé ne ressemblent à rien
Et le reste du monde fait tourner son manège
et chacun prend son siège sans savoir où il va
Mais le bar est ouvert pour ce qu’il reste à dire
chacun pourra servir ce qu’il entend par là.
C’est du silence
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2. |
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Trois Collines
© ROBERT SPLINE / ISTANBUL / 2014
Je sais bien qu’il a fait froid ces jours
que tout n’était pas réussi
qu’on a dû faire quelques détours
dans le silence et dans la nuit
On en a connu des naufrages
des sauve-qui-peut des rendez-vous
reprenez donc vos bons présages
nous revoilà toujours debout
On en rigole encore un peu
c’est qu’on se cherche dans les yeux
comme un poème à trois collines
On a prévu pour nous tout un paquet d’étoiles
et si le ciel est flou il brûle de couleurs pâles
le reste a chaviré ou va bientôt le faire
à force de tourner tout finira par terre
On en rigole encore un peu
c’est qu’on se cherche dans les yeux
comme un poème à trois collines
Et j’en connais de ces sorcières
dont le chaudron raconte encore
de ces folies spectaculaires
remplies de soufre et de lumières
qui vous renversent le décor
A ramasser les feuilles mortes
nous ferons de ce feu qui nous porte
un incendie
Comme un poème à trois collines
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3. |
Un Souffle
03:58
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Un Souffle
© ROBERT SPLINE / ISTANBUL / 2014
Les rayons du soleil s’écartent et le ciel penche
quelques oiseaux s’envolent pour ne pas trébucher
Il faudrait qu’on s’attache une autre de ces branches
c’est de l’espoir encore qu’il reste à saborder
Et le pauvre génie tient toujours dans sa lampe
quelques perles précieuses de poussière et de joie
ce feu brûlant de mille sorcières
de jours de foire et de misère
qui vous bascule encore une fois
Comme un souffle, comme on se lève
comme on s’emporte dans la fièvre
et puis le reste et puis plus rien
comme on s’empêche et c’est certain
Comme un souffle, comme on se lève
comme on raconte du bout des lèvres
et puis le reste et puis plus loin
comme on s’embrasse et c’est très bien
Les rayons du soleil s’écartent et le ciel penche
dans une forêt de lampadaires
parmi les espaces verts et les pelles mécaniques
on pouvait voir des poteaux électriques
s’incliner au passage de quelques honnêtes gens
Tout ça finira bien par partir à la benne
et le temps bouffera le monde dans un grand tourbillon
d’illusions indécentes et de soirées mondaines
de gravats inutiles et de belles ambitions
Comme un souffle, comme on se lève
comme on s’emporte dans la fièvre
et puis le reste et puis plus loin
comme on s’embrasse et c’est très bien
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4. |
Istanbul
07:58
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Istanbul
© ROBERT SPLINE / ISTANBUL / 2014
C’est de ce déshonneur que sont faites les grandes conquêtes,
dans ce chaudron de joie et de misère,
c’est ici que le monde a commencé, c’est ici qu’il finira,
dévoré par un torrent de voitures,
par ce monstre froid de béton et de métal qui hier encore
nous berçait tendrement.
Les illusions soudaines et les cris de colère résonnent
dans cette nuit barbouillée de lumières froides
et de néons indécents qui clignotent sans espoir
leurs signaux de détresse en racontant tout bas :
« la fin du monde est pour bientôt ».
Et l’on se donne des airs, on fait semblant de rien,
on rit des fatalités parce qu’il y en a toujours,
au carrefour des époques, qui n’ont pas bien compris.
Et ceux-là savent leurs tours, connaissent leurs échecs,
on les fera prophètes quand tout sera perdu.
Les souvenirs de novembre ressortent au printemps
et donnent un goût de neige aux oiseaux égarés
qui tombent en pluie d’automne fracassés par les lieux communs
que l’on assène au mégaphone pour rassurer les citoyens.
Il faudra bien faire quelque chose de toute cette colère
dont on fait des manteaux, remplis de glace et puis de bière,
la fin du monde est pour bientôt.
Ce n’est pas de l’argent c’est de la sueur qui a bâti ces murs
et la rue se souvient d’où viennent ses pavés.
Et tous ces vauriens qui voient repartir
des bateaux chargés d’horizons lointains,
ils sauront s’en souvenir de la grande colère
et retourner ce monde
qu’ils ont fait de leurs mains.
C’est les mots qui se retranchent,
c’est l’esprit qui s’en va dehors
et s’aperçoit que tant d’efforts
n’ont pas suffi à l’attacher.
Je veux boire encore.
Je veux boire encore et puis casser mon verre,
fumer cheminées entières et puis m’allonger là,
finir la bouteille, mettre du jour dans mon sommeil
et la nuit noire dans mon tabac
je veux raconter encore
Ce qu’on a dans le ventre de fragile et précieux,
la colère et la sueur, les lueurs dans les yeux
ce qu’il reste de sauvage, de brûlant, d’inachevé
je veux raconter encore
et puis retourner danser.
Je veux me rouler par terre,
vous montrer ce que c’est que la bienséance
et puis m’allonger là sans violons ni tambours,
j’ai dans la tête un orchestre
qui n’a besoin de rien
Et si j’ai pas bien compris la règle du jeu
je danserai ce soir je chanterai un peu
je veux raconter encore
je veux boire encore
Istanbul
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